vendredi 27 juillet 2007
Les eledees parmi nous!
Les eledees sont de petites bêtes de la taille d'un rongeur type cochon d'inde qui vivrait sur ses pattes de derrière. Ils habitent nos maisons , et même si les humains ne sont pas visibles dans le jeu, ormis pour en situer le contexte familier, la cohabitation se passe plutôt bien. Plus autistes qu'un teletubbie ou même qu'une colonie de pikmin, les eledees détiennent la puissante éléctricité que l'on cherchera à extraire de leur organisme coloré, via un pistolet capteur d'énergie. Effectivement ces petites bêtes fournissent l'intégralité de nos ressources énergétiques.
Que deviennent les eledees lors de la captation et de la transformation en énergie électrique? Au cours d'une partie, les eledees capturés s'accumulent directement sous forme de puissance électrique. La cinématique d'ouverture au jeu pourrait livrer un indice: au quotidien les eledees joyeusement s'ébattent dans le vaste terrain de jeu que constitue une maison middle class et le plus joyeux le plus acrobate d'entre eux, au comble de sa joie dans un saut ultime s'élance de sa tour de gloire pour s'écraser platement. Il est aussitôt remplacé par un autre eledee et la danse continue. Tout de suite après, l'eledee écrasé se détache du sol et retrouve sa forme de cochin d'inde smarties. Donc on ne saura rien de ce qui reste ou pas d'un eledee lors de la transformation énergétique.
Dans la cinématique d'ouverture du jeu, la rencontre entre eledees et humain est montrée sous forme d'illustrations en plans fixes, à l'intérieur desquels les éléments narratifs se déplacent en s'ouvrant ou se resserrant sur des travellings différentiels. On saisit alors que chacun des éléments et acteurs présents dans cette histoire et dans l'espace du jeu se situe toujours en rapport à un autre. Cette pratique de l'intersubjectivité (même en rapport avec les objets) est en fait tout à fait constitutive du jeu.
Kai, le jeune garçon que l'on incarne en vue subjective s'ennuie à la maison et veut regarder la télévision. Etrangement il n'y a plus d'électricité nulle part, et Kai, armé d'un pistolet capteur d'eledees qui transforme leur énergie en électricité, se met à leur recherche dans tous les recoins de sa maison. Ce pistolet spécial se charge aussi d'énergie et plus sa puissance augmente, plus il permet (c'est son très grand pouvoir) de déplacer d'objets, de plus en plus lourds, pour dénicher les eledees qui aiment se cacher n'importe où.
Les objets (tiroirs, frigidaire, jouets, casserole...) sont déplacés selon plusieurs vitesses, qui dépendent de la nature de l'objet (son poids), de son emplacement (s'il est facilement déplaçable ou non) par rapport à d'autres objets, et à la puissance accumulée par le pistolet. Toutes ces données influencent les possibilités de modification du décor. Dans certaines séquences, la gravité est modifiée, si bien que les objets évoluent en plus selon leur propre trajectoire.
On ne saura pas vraiment ce qu'il advient des eledees transformés en électricité, mais on continuera d'expérimenter le grand jeu de l'intersubjectivité, en jouant des formes, en évitant les attaques d'eledees noirs.
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